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Burundi : Le mobile money gagne du terrain et fait employer bon nombre de jeunes

Peu de Burundais ont un compte en banque, mais ils sont de plus en plus nombreux à disposer d’un abonnement téléphonique en Lumicash ou Ecocash. Une aubaine pour les jeunes acteurs du mobile banking.

L’utilisation de la monnaie électronique pour les burundais en général a en fait commencé au Burundi en 2015.  Mais, aujourd’hui presque tous les burundais utilisent ce moyen comme un porte-monnaie ou compte bancaire. C’est un moyen accessible pour tous et partout dans tout le pays.Pour envoyer de l’argent à ton proche, le client paie   des frais de transaction qui correspondent à la somme que l’on veut transférer.

A titre exemplatif, pour que le bénéficiaire fasse le retrait  20.000 BIF(7,11 USD) on paie au total 1500 BIF( 0,53 USD) pour faciliter cette transaction comme des commission pour l’agent de Lumicash ou Ecocash

Le secteur des télécommunications a été libéralisé dès 1997. Les premiers opérateurs ont vu le jour deux ans plus tard : Telecel Burundi devenu U-com, et Spacetel devenu Econet Wireless.

 À l’époque, personne n’imagine que le téléphone puisse devenir un porte-monnaie. Il aura fallu une dizaine d’années pour que germe l’idée des services financiers numérisés. Des expériences prouvent que l’utilisation du téléphone mobile (mobile money) a commencé avec l’avènement des compagnies de téléphonie mobile.  Avec le nouveau système de compte mobile, le téléphone portable est devenu une banque mobile entre les mains de son utilisateur.

 D’après  les résultats de l’enquête de l’Institut des Statistiques et d’Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU) sur  l’Enquête intégrée sur les conditions de vie des ménages au Burundi (2019-2020)  montre que les utilisateurs sont des abonnés à la téléphonie mobile ayant ouvert des comptes virtuels chez les fournisseurs de services d’argent mobiles. Au troisième trimestre 2021, le nombre d’abonnés connectés était estimé à 4,4 millions au moment où le nombre d’abonnés actifs sur les trois plateformes est de 1,6 millions.

Le long des avenues des grandes villes du Burundi, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes vêtus de gilets bleus ou jaunes proposant des transactions de mobile money pour le compte d’Ecocash ou de Lumicash , les deux sociétés qui ont pignon sur rue en ce moment. Alors que le taux de bancarisation était faible, les géants de la télécom y ont vu une opportunité pour le mobile banking.  Ce service a permis aux personnes sans compte bancaire, surtout en milieu rural, de garder leur argent dans des portefeuilles mobiles liés à leurs numéros de téléphone, faisant hausser le taux de bancarisation jusqu’à 21,92 %.

Une opportunité pour les jeunes diplômés

Cette activité est même devenue, pour les jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail, un moyen courant de gagner leur vie, si bien que le nombre de ces prestataires de rue est estimé à plus 30 000. Chacun propose une large gamme de services : dépôt, retrait et transfert d’espèces, achat d’unités de téléphonie et même crédit.

Josiane Iradukunda, 20 ans, que nous avons rencontrée dans la ville de Kayanza, nous fait savoir qu’elle vient à peine de terminer ces études universitaires en faculté de Sciences Économiques et de Gestion option Administration et Gestion des affaires à l’East African Leadership Institute (EALI).

 Iradukunda dit qu’elle n’a pas voulu traîné longtemps en attendant d’être embauchée par l’Etat ou par l’une des entreprises du pays. « J’ai emprunté de mes parents un micro-capital de 50.000 BIF (17,78 USD), c’était en   Novembre 2022. Des lors, j’ai commencé à faire le transfert simple des unités de recharge.  Avec un petit gain quotidien que je place dans ma tirelire, je suis parvenu à totaliser un capital de 200.0000 BIF (711,2 USD) . C’est à partir de cette somme que j’ai parvenu à effectuer les transactions de mobile money pour le compte d’Ecocash ou de Lumicash à l’instar des pairs trouvés dans le métier », a précisé Josiane Iradukunda.

Avec les transactions via le mobile money, elle affirme qu’elle réalise des profits. Mensuellement, Mme Iradukunda gagne une commission variant entre 70.000BIF(24,89 USD) et 90.000 BIF(32 USD).

A part ça, elle dit qu’elle obtient directement un bénéfice quotidien de 2000BIF ( 0,71 USD)ou plus, soit 60.000 BIF(21,3 USD) qui s’ajoute à la commission mensuelle. Elle espère développer son activité malgré.

Même son de cloche en ce qui concerne Didier Irumva. Les deux en effet partagent les mêmes situations. Après 3 ans de chômage, ce trentenaire affirme que le transfert de la monnaie électronique via lumicash, ecocash, mobinetel est devenu pour lui un emploi. Il indique que sa commission mensuelle va au-delà de 200.000 BIF alors que les gains quotidiens oscillent entre 10.000 BIF(3,55USD) et 15000 BIF (5,33 USD).

Une coopérative d’épargne

En vue de faciliter la tâche des uns et des autres, les agents de Lumicash et Ecocash de la province de kayanza, et ceux d’ailleurs ont conjugué leurs efforts pour former une coopérative.

Cette collectivité dit NINIB-DUKORANUMWETE  totalise cent associés depuis 2020 et chaque membre cotise 20.000 BIF (7,11 USD) par mois. Grâce au transfert de la monnaie électronique, ils se donnent mutuellement des prêts avec le plafond de 3 000 000 BIF (1066,8 USD) par individu.

En plus des échanges électroniques, les membres de la coopérative ont pu rassembler des fonds pour investir dans le transport. Ils ont ainsi pu collecter environ 110 millions de BIF (39117 USD).

Contacté à ce propos, Irénée Ntirandekura , président de cette coopérative affirme que le transactions mobile money via Lumicash, Ecocash, Mobinetel a incontestablement offert aux jeune burundais des perspectives de gagner leur vie.

Quid du mobile banking

Sylvestre Manirakiza chef d’agence de l’Interbank dans la province Kayanza explique que  le système de mobile money ou compte bancaire sur le téléphone  mobile est un produit nouveau pour certaines banques.  Le téléphone portable est devenu une banque mobile entre les mains de son utilisateur. Cependant bien que le taux de bancarisation est faible, les banques et les institutions de micro finances du Burundi ont découvert une opportunité lucrative dans le mobile banking. Ce service a permis aux personnes sans compte bancaire, surtout en milieu rural, de garder leur argent dans des portefeuilles mobiles liés à leurs numéros de téléphone, faisant ainsi augmenter le taux de bancarisation. Les banques burundaises ont introduit ce système dans leurs activités.

 D’après ce chef d’agence de l’interbank Kayanza, le produit IBBM+  est l’application téléchargeable dans play store. Selon lui ce systme est facile à utiliser et pour l’utilise, il suffit que l’application soit installé dans le téléphone mobile. Et la banque fait le transfert des monnaies électroniques à l’utilisateur mobile et en leur tour ces électroniques  peuvent être transformé en monnaie liquide et sont retiré auprès d’un agent de la banque dans toutes les localités. Il ajoute que ces monnaies électronics peuvent également utilisés comme des unités téléphoniques. Il précise que les produits que ce soit ceux d’IBBM+ de l’interbank, la bancobu E- noti de la Bancobu, etc peuvent aider les clients de ceux banque de retirer l’argent sans qu’ils ont en possession les carnets de chèque.  La monnaie qui se trouve dans leur comptes bancaires peuvent etre transfert à leur compte mobile sous forme de la monnaie électronique et est retiré via ce nouveau système Mobile money banking.

Pour utiliser le mobile banking, il suffit de disposer d’une carte sim de l’une des compagnies de téléphonie mobile œuvrant sur le sol burundais, nous a fait savoir Anatole Sinzinkayo Super agent trouvé dans son lieu de travail.

ans ce cas, l’on approche, mini de sa carte nationale d’identité, l’un des agents qui fait l’enregistrement des utilisateurs de Lumicash, Ecocash, mobinetel,…celui-là donne demande à son client de mettre un code secret inoubliable pour qu’il puisse faire les opérations liées au retrait, dépôt et transfert d’argent.

Pour Sinzinkayo après ces étapes la personne reçoive dans ce cas un compte mobile dans son téléphone avec seulement sa carte sim.

Valentin Bizimana est chef d’Agence Bancobu kayanza. Il indique que le mobile banking est à l’état embryonnaire pour les institutions bancaires en général.  Selon lui, les mouvements des clients au siège de l’Agence Bancobu restent les mêmes alors qu’avec Bancobu e-noti on peut faire toutes les opérations à domicile.

Néanmoins, dit-il avec différentes sensibilisations sur l’utilisation du mobile banking, il espère que d’ici 2 ans ce moyen aura atteint une place importante dans le service bancaire.

Non seulement les banques seront facilitées dans leur service quotidien mais également les clients qui vont en plus gagné du temps et de la rapidité des services.

La majorité des salariés de l’Etat contactés en province de Kayanza disent qu’ils se rendent toujours aux guichets pour recevoir leurs salaires.  Pour retirer l’argent à travers le compte mobile bancaires, c’est la même chose que les autres opérations bancaires que étaient utilisé par les clients, utilisé le mobile banking c’est le plus facile est fiable.

Tu peux consulter le solde et toutes les autres opérations effectués à votre compte étant à la maison. Pour le compte de Lumicash et Ecocash, les retraits et les transferts sont effectué en ajoutant des frais de transactions pour le retrait à l’intégralité de la somme qui  vous a été envoyé.

Si une personne décide de vous envoyer une somme d’environ 30000 BIF (10,6 USD), les frais d’envoi et de retrait équivaut à  1950 BIF (0, 69 USD) c’est-à-dire  850 BIF (0,30 USD) pour l’envoi et 1100 BIF( 0, 39 USD) pour le retrait. Dans ce cas, le destinateur reçoit  30000 BIF.

Gildas Hakizimana, chargé de ce transfert au sein de l’Agence Bancobu kayanza nous parle de l’utilité de mobile banking dit E-noti.

C’est un moyen sécurisé, facile et moins cher, qui permet aux clients de réaliser des opérations bancaires sans faire de déplacements.

Pour lui, avec le mobile banking, on n’a plus besoin de voyager avec des sommes d’argent dans la poche. Avec un compte bancaire et le « e-noti », le client peut effectuer un versement ou un virement, ou obtenir les opérations liées au mouvement de son compte.

Malgré ce développement, Hakizimana dit qu’il y a du pain sur la planche en ce qui concerne la sensibilisation des clients sur l’utilisation de mobile banking.

Il lance un appel à cette occasion aux clients d’utiliser de plus en plus ce genre transfert qui protège l’argent, même en cas de démonétisation.

Ferdinand Mbonihankuye

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ijambo

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